Années après années, la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est à la peine. Les raisons sont multiples. De leur côté, les autorités de santé viennent de commencer à travailler sur une stratégie nationale pour augmenter les couvertures vaccinales à l’horizon 2030.
En 2020-2021, année record de vaccination contre la grippe avec des pénuries constatées, seuls 65,1 % des 65-85 ans en métropole, et entre 26 % et 39 % des 65-85 ans en Outre-mer, ont déclaré être vaccinés contre la grippe, selon le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » de Santé publique France publié le 28 janvier. On est loin de l’objectif de vaccination de 75 % pour les personnes à risque. Dans les faits, la couverture vaccinale 2020-2021 a été estimée à 59,9 % chez les personnes de 65 ans et plus par Santé publique France. Un record. Au 30 novembre 2024, la couverture vaccinale grippe n’était que de 41 % chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Début janvier, la direction générale de la santé (DGS) a lancé un appel à la vaccination.
Dans son « BEH », Santé publique France cherche à expliquer les raisons de la non-vaccination contre la grippe : inutilité du vaccin (41,6 % des personnes interrogées), peur des effets indésirables (13,5 %), absence d’intérêt (9,6 %) ou encore opposition à cette vaccination (5,9 %). D’autres patients lui préfèrent des pratiques non conventionnelles et surtout non recommandées. « 1,7 % des personnes âgées de 65 à 85 ans ont déclaré spontanément avoir été “vaccinées” par de l’homéopathie », ajoute Santé publique France. Un chiffre que n’a pas manqué de relever sur « X » le Dr Jérôme Marty, généraliste et président de l’UFML-Syndicat, ne mâche pas ses mots, égratignant les pharmaciens au passage.

Malgré l’absence de démonstration de son efficacité, l’homéopathie n’est pas interdite à la vente et des médecins la prescrivent encore, soulignent en réaction quelques internautes. C’est surtout le message de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) « qu’aucun médicament homéopathique ne peut être considéré comme un vaccin contre la grippe », répété depuis 2016, qui ne semble pas être bien passé partout.
Face à une couverture vaccinale toujours insuffisante, les autorités de santé viennent de se saisir du sujet. « Des travaux relatifs à l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale « Vaccination et Immunisation 2025-2030 » débutent dans l’objectif d’améliorer les couvertures vaccinales, et feront l’objet d’échanges avec les parties prenantes », confirme la direction générale de la santé (DGS) au « Quotidien ». Il est fort probable que les pharmaciens aient un rôle à jouer.
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